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Échos 

Colloque annuel de l'ACF-VD



Ce colloque ACF-Vd fut pour moi une journée de travail partagé, intense, durant laquelle chacun a pu exprimer la singularité de son expérience avec intelligence et humour!

La psychanalyse est sortie de son divan. Il fallait oser…

                                                                                                                             Christine Coquard


Ce que j’ai vu et ce qui me regarde

J’ai vu un collectif de collègues se mettre au travail, à partir de leur pratique, autour d’un thème qui a parcouru depuis le début de l'année un fil précis, tout au long de notre séminaire interne de travail « De l’éthique en toutes choses ».

J’ai vu la continuité et la rigueur dans un dépliement logique de la question, pour toucher à la question de comment la psychanalyse est présente dans notre « faire » quotidien en forme de bien-dire.

Ça me regarde que les effets de cet enseignement prennent la forme d'un colloque autour de ce qui de la psychanalyse reste bien vivant dans nos pratiques.

Ça me regarde l’enseignement vivant de l’École que nos invités par leurs interventions ont su chacun d’entre eux faire valoir dans le scénario contemporain, à savoir ce devant quoi on ne peut pas reculer. Une boussole pour la suite.

                                                                                                                                     Maria Novaes


Le colloque a participé à la constante mise à jour du discours analytique que la subjectivité de notre époque exige grâce à une conversation très vivante. Face au constat d’un « délitement du lien social » (Marc Levy) et « de la victoire du prosaïsme sur la poésie » (Déborah Gutermann-Jacquet) dans les grandes institutions du lien social (l’école, l’hôpital, l’armée) que nous ont présenté les intervenants, que propose la psychanalyse ? La présentation de plusieurs cas et de pratiques nous a répondu. La psychanalyse serait un abri dont Emmanuelle Arnaud a repris l’étymologie latine, apricus, pour nous faire entendre l’abri comme « exposé au soleil ».

                                                                                                                                  Caroline Nissan


[NDLR]

« Abri est dérivé de l'ancien verbe abrier, issu du bas latin apricare, modification du latin classique apricari de apricus qui signifie « exposé au soleil ». Les latins le rapprochaient de aperire « ouvrir » en lui donnant le sens de lieu ouvert au soleil. Abri ne prendra la valeur abstraite de refuge et de protection morale que tardivement au XIII°siècle. Abri est à entendre à la fois dans son sens premier de lieu ouvert, ouvert à la singularité de chacun, ouvert sur la cité et dans son sens plus tardif trouver un refuge ».

Extrait de l’intervention d’Emmanuelle Arnaud


L’humanisme de Pierre Sidon

Touchée par l’intervention de Pierre Sidon autour de « l’être déchet » à travers les différents âges de la psychiatrie. Sa défense de la fonction de la parole pour traiter la folie, traiter de et avec la folie. Sa description d’une société contemporaine, régie par une approche judiciaire et scientiste qui préfère mettre les fous en prison plutôt que les mettre à l’abri de murs qui pourraient contenir leur jouissance. À propos d’abri, merci à Emmanuelle Arnaud pour sa recherche étymologique autour de ce beau signifiant, et d’avoir fait ressortir comment la mise à l’abri ne devrait pas être une mise à l’ombre, mais bien plutôt la possibilité de se chauffer au soleil. Merci également à ce participant qui nous a interpellés sur la « promesse de la psychanalyse »… En termes de lien social, la promesse d’un humanisme qui pose le sujet au cœur de son éthique ?  

                                                                                                                                      Sophie Nigon

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