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Échos 

Congrès PIPOL9 à Bruxelles, 13 et 14 juillet 2019



C’est ma cervelle qui a été piquée au vif par ce titre : L’inconscient et le cerveau : rien en commun, puis lors du congrès par la scansion de François Ansermet. Prenant le contre-pied de ce titre, il annonce : L’inconscient et le vivant : tout en commun ! et termine son propos par cette déclaration : « La psychanalyse est l’avenir des neurosciences ». Mais quelle est la logique pour aller de l’un à l’autre ?

Le mot qui m’attrape pour faire ce chemin est la question de la mort, la butée de l’impossible. Freud explique que « La mort est l’issue nécessaire de toute vie ». La mort, c’est l’embarras, l’impensable, le réel comme le nomme Lacan. Quand la science prétend traiter le réel, l’éradiquer, l’analyste, lui bute sur le réel. « La psychanalyse nous François Ansermet ne recule pas face au réel alors que la science veut le résorber ».

Avec les notions d’instabilité et de plasticité biologique, il existe une part de discontinuité, le vivant donne à l’homme un style imprévisible, il doit s’inventer. Alors que les neurosciences pensent le cerveau comme idéal, réglé, régulé, l’homme déréglé est rejeté par les neurosciences. Le corps des neurosciences est un corps sans le vivant qui dérange et sans la mort, explique François Ansermet qui ajoute : « C’est une vision éternisée du cerveau ». Ainsi il énonce que préside au projet des neurosciences, une perspective mélancolique, une perpective d’immortalité. La psychanalyse a pour visée, la Jouissance, une manifestation du vivant pas sans la pulsion de mort.


Valérie Bussières




1 Sigmund Freud, 1915, « Considération actuelle sur la guerre et sur la mort », Essais de psychanalyse, Payot, Paris 1981, p. 26.




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