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Évènements de l'ACF Vd 
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30 novembre 2019  – Montpellier – 

Colloque annuel de l'ACF-Vd

Impasse(s) du lien social

De l'utilité de la psychanalyse

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    Dans notre vie quotidienne, familiale ou sociale – comme dans les champs de la médecine et de la santé mentale, de l’éducation et de l’enseignement – les sujets sont soumis à un réglage préétabli de leurs choix ou de leurs conduites et comportements. Ce prêt-à-porter bon pour tous n’est pas sans produire des sujets déboussolés et de « nouveaux » symptômes émergent comme l’expression contemporaine du mal-être et du délitement du lien social.

    Pour la psychanalyse il n’existe pas de lien social sans symptôme. Elle considère la dualité pulsionnelle originaire au fondement de la civilisation. Pas de collectif, pas de politique sans logique inconsciente qui les sous-tend. Autrement dit, pas de collectif, pas de politique sans langage. Dès lors, une seule boussole oriente la psychanalyse : celle du langage et de la subjectivité qui en découle dans sa dimension singulière ouvrant sur une éthique du sujet, c’est-à-dire de son désir qui ne manque pas de lui échapper et tour à tour, de faire symptôme dans le lien social.

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Qu’en est-il de la subjectivité moderne face à l’Autre de la science, et quel accueil lui faire …

- quand les embrouilles du sujet et le malentendu propre au lien social deviennent indéchiffrables ou ne trouvent, comme seule réponse, qu’un discours tyrannique et donc mortifiant pour le sujet ?

- quand les modes de jouissance se pluralisent et que la singularité du désir disparaît au profit d’une offre – toujours plus renouvelée et démultipliée – d’objets qui marchandisent les désirs et entravent la liberté du sujet ?

- quand l’école veut soigner et dépister (diffusion de protocoles de santé visant à mesurer les conduites inadaptées et les risques de déviances, rééducations de tous les troubles « dys… ») aux dépens d’une transmission d’un savoir ?

- quand l’hôpital veut éduquer (éducation thérapeutique dans les protocoles de soin ....) en réduisant de plus en plus la part donnée à une clinique au chevet du patient appelé aujourd’hui usager?

- quand l’errance sociale et la douleur d’exister sont traitées comme un délit ou une inadaptation au « vivre ensemble »?

 

    Se pose ici l’utilité de la psychanalyse et son enjeu dans sa dimension politique et éthique, celle de l’inconscient, en réponse aux tentatives d’assassinat du sujet aux prises avec le social.

Le XXIème siècle nous confronte plus que jamais à un devoir de rendre compte de nos choix et de nos actions en les éclairant de la part prise de la dimension subjective qui les sous-tend. 

    En s’orientant du réel qui s’impose au sujet dans sa rencontre avec le social, la psychanalyse offre une chance au parlêtre d’en cerner la mesure et de traiter l’impasse en déchiffrant ce qui se présente pour lui, sous la figure de l’impuissance, de l’étrange, ou de l’exclusion.

La mutation subjective produite ainsi par l’offre que fait un psychanalyste ouvre la voie à un nouveau savoir sur soi, un savoir y faire avec son symptôme. La psychanalyse lacanienne dans son discours et sa pratique s’intéresse aux conditions d’émergence d’un désir de savoir en faveur de l’invention de nouveaux liens sociaux.

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    Ce colloque se propose de répondre de l’utilité de la psychanalyse dans les champs de la santé mentale, du social, de l’éducatif et de l’enseignement... parce qu’un psychanalyste parie toujours sur l’invention du sujet, dans la singularité de son discours et de ses trouvailles, pour savoir y faire avec les embrouilles de son existence.

 

                                                                    Le comité de la délégation ACF VD

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Le samedi 30 novembre 2019

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