Qu’est-ce que le CERA ? 

Centre d’Etude et de Recherche sur l’Autisme, le CERA est une création de l’Ecole de la Cause freudienne. Il a pour vocation l’enseignement et la recherche sur l’accueil et l’accompagnement des sujets autistes. Il vise à mettre en lumière les perspectives nouvelles qui, plutôt que d’imposer des conduites hypernormatives et homogénéisantes, font une place aux sujets autistes et accueillent leur singularité. Les psychanalystes donneront ici témoignage de l’enseignement unique issu de leurs rencontres avec des enfants ou des adultes autistes. Le CERA propose un enseignement mensuel uniquement à Paris, à l’ECF, et une fois tous les deux ans, une Journée d’études. 

S’appuyant sur cette proposition de Lacan « Mais enfin il y a sûrement quelque chose à leur dire » prononcée lors de la conférence à Genève sur le symptôme, le 4 octobre 1975. L’Ecole de la Cause freudienne invente le CERA car « En quoi consiste l’application de la psychanalyse à l’autisme ?  se questionne Eric Laurent dans son ouvrage « La bataille l’autisme »  : « Il s’agit de permettre au sujet de se dégager de son état de repli homéostatique sur son corps encapsulé. Cela suppose de se faire le nouveau partenaire de ce sujet, en dehors de toute réciprocité imaginaire et sans la fonction de l’interlocution symbolique ». Il précise « Le CERA c'est pouvoir se parler et mettre en résonance. C'est une façon de voir que se faire partenaire et le parcours de la lettre permettent de passer de la répétition au nouveau. Le CERA a été un incubateur de nouvelles parentalités. ». 

Son orientation est de miser sur cet objet précieux de la psychanalyse : l’expérience de la parole, son expression diversifiée qui fait l’essence de l’humain. Comme l’indique Alexandre Stevens lors de la première journée du CERA, le 10 mars 2018 : « Rencontrer un enfant, c’est rencontrer sa singularité.Là arrive le temps des inventions, le bricolage singulier que cette rencontre permet. » Gil Caroz clôture cette journée d’étude en disant « L’enfant autiste nous confronte au réel de l’enfant. À mettre en jeu notre rapport au réel ».