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Séminaire des membres ECF de l'ACF

Séminaire de Claire Poirot-Hubler (à Montpellier)

Année 2022-2023

L’Autre, … c’est le corps.

 

Nous partirons de cet énoncé du Séminaire La logique du fantasme: « L’Autre, à la fin des fins…, l’Autre là, tel qu’il est là écrit, c’est le corps ». Qu’est-ce cet Autre, « lieu de la parole », reprend J.-A Miller ? Qu’est-ce ce corps, celui de « c’est le corps », bien plus qu’au joint du corps et du langage. En mai 1967, Lacan anticipe sur ce qu’il désignera de la corpsification.

Chacun sera invité à mettre à l’épreuve son approche clinique.
 

Prendre contact avec Claire Poirot-Hubler,  tél. 06 88 62 62 19 (soirée de préférence).

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Séminaire de Gérard Mallassagne ( à Nîmes)

Année 2023-2024

Du symptôme au sinthome…Comment lire Lacan ?
   

Du symptôme au sinthome…Comment lire Lacan ?

 Nous allons poursuivre notre cheminement avec notre atelier, lieu où des personnes travaillent à un chantier. Il s’agit bien d’un chantier. « Vous avez, dans le Séminaire de L’angoisse, l’atelier, le chantier, la fouille, qui nous conduit au passage d’un système conceptuel à un autre[1]. […] La trajectoire du Séminaire D’un Autre à l’autre passe un temps à la mise en question de la conjonction sexuelle, à l’horizon de quoi nous savons que nous aurons le dit de Lacan « Il n’y a pas de rapport sexuel ». Nous sommes encore là dans l’atelier, dans la forge où se prépare à grands coups ce dit qui, après Lacan, continue de retentir.[2]» souligne Jacques-Alain Miller.  

 
Lacan est bien un forgeron, le Vulcain de la psychanalyse ? Faute du désir de l’analyste, la psychanalyse ne tient pas une seconde. Il faut que vous ayez le désir de retrouver votre chemin dans l’inconscient, d’accéder au lieu où se trame votre destin, dans la forge où un Vulcain inconnu a façonné vos armes, l’atelier où votre blason fut peint, la messagerie d’où partent ces fichiers cryptés que sont vos lapsus, vos actes manqués, vos rêves et vos symptômes. Pas d’analyse si ce désir n’est pas éveillé, alerté, stimulé. Il l’est par la rencontre de n’importe quoi faisant office de sujet supposé savoir. Lacan a forgé l’objet a, un collègue analyste lui disait : « qu’aviez-vous besoin d’inventer cet objet a ? » Cet objet a, sorti de toute pièce de la forge de Lacan, écarte du risque de totalitarisme. Par sa présence il décomplète le langage, l’énoncé et donc protège du risque d’une tautologie...dire le tout sur tout. C’est le virage pris par Lacan dans le Séminaire sur L’angoisse.

Avec le Séminaire D’un Autre à l’autre, son énoncé : « Il n’y a pas de rapport sexuel » est une véritable bombe. Jusque-là, tout était fondé sur la complémentarité des deux sexes. Freud concevait encore le rapport sexuel sur le modèle platonicien et évangélique : l'homme et la femme ne font qu'une seule chair. « Lacan avait déduit que le modèle ancien ne tiendrait pas la route, que la sexualité allait passer du "Un" fusionnel au "Un-tout-seul". Chacun son truc ! Chacun sa façon de jouir ! Jusqu'à Lacan, on appelait ça l'autoérotisme. Et on pensait : normalement, ça se résorbe, car les deux sexes sont faits l'un pour l'autre. Eh bien, pas du tout! C'est un préjugé. À la base, dans l'inconscient, votre jouissance n'est complémentaire de celle de personne. Des constructions sociales tenaient tout cet imaginaire en place. Maintenant, elles vacillent, car la poussée du "Un" se traduit sur le plan politique par la démocratie à tout-va : le droit de chacun à sa jouissance propre devient un "droit humain".[3]»
 

Les constructions sociales, soutenues par le lien social, tenaient l’imaginaire. Nous étions en quelque sorte ordonnés par le lien social, qui nous protégeait des effets du réel, celui dont parle Lacan et non celui de la science, que certains scientifiques croient avoir maîtrisé ou en voie de l’être.

C'est pourquoi le modèle général de la vie quotidienne au XXIe siècle, c'est l'addiction. Le "Un" jouit tout seul avec sa drogue, et toute activité peut devenir drogue : le sport, le sexe, le travail, le smartphone, Facebook, les réseaux sociaux…

 

« Les [êtres] parlants sont en train de prendre nettement le dessus sur la nature. En fonction de leurs désirs, de leurs fantasmes, on manipule désormais la reproduction via la science. Le discours juridique suit le mouvement. Cela ne fait que commencer : on a créé l'an dernier la première cellule à génome synthétique. La nature n'en a plus pour longtemps ! D'où, par ailleurs, l'urgence écolo, largement ressentie.[4]» Soulignait Jacques-Alain Miller, commentant « Les prophéties de Lacan » - toujours d’actualité - en août 2011 dans une chronique au journal « Le Point ».

Le pionnier du séquençage du génome humain, le biologiste américain Craig Venter, a dévoilé le jeudi 20 mai 2010, la création de la première cellule vivante dotée d'un génome synthétique. Une "étape importante scientifiquement et philosophiquement", explique le chercheur, dans la compréhension des mécanismes de la vie et qui ouvre la voie à la fabrication d'organismes artificiels. « Il s'agit de la création de la première cellule vivante synthétique, au sens où celle-ci est entièrement dérivée d'un chromosome synthétique », explique Craig Venter, créateur de l'Institut du même nom et coauteur du premier séquençage du génome humain rendu public en 2000. « Ce chromosome [élément porteur de l'information génétique contenant un groupe de gènes de l'organisme] a été produit à partir de quatre flacons de substances chimiques et d'un synthétiseur, et tout a commencé avec des informations dans un ordinateur ».

Qualifiant de "boîte de Pandore" ces travaux, Pat Mooney, directeur de l'ETC Group, organisme international privé de surveillance des technologies, dont le siège est au Canada, estime que "la biologie synthétique est un champ d'activité à haut risque mal compris, motivé par la quête du profit". "Nous savons que les formes de vie créées en laboratoire peuvent devenir des armes biologiques et menacer aussi la biodiversité naturelle", ajoute-t-il.


Lacan annonçait le retour du sacré. Certains semblent avoir trouvé dans la religion un antidote au triomphe de la science. Entre cette dernière et Dieu, n'y a-t-il pas incompatibilité ?

Qu’est-ce qui nous sortira de cette situation où le totalitarisme nous guette ? Le retour du sacré, de la religion, c'est la compensation nécessaire à la situation. Les rapports antiques se défont ; chacun est livré à la solitude du "Un". On souffre d'être soumis à un maître aveugle et brutal, la dictature du chiffre, de la statistique, de plus en plus insensée, et même hors sens. Qui nous tirera de cette galère ? Ce ne sont tout de même pas les thérapies, qui promettent au "Un" qu'il se guérira tout seul de son mal-être, s'il s'autopersuade tous les matins qu'il est maître de lui comme de l'univers : le bien-être généralisé pour tous. La Culture, « l’entertainment », le divertissement ? Oui, mais c'est insuffisant. On se tourne vers la religion. Là, on trouve des spécialistes, qui offrent depuis toujours à l'humanité souffrante un sens à donner à la vie. Et ce sens met du lien social, du liant, entre les pauvres, entre les « Uns » épars que nous sommes devenus.
 

Nous lisons tous les Séminaires de Lacan - avec l’apport précieux, éclairant, de la lecture commentée de Jacques-Alain Miller. Mais, quelle est notre lecture des séminaires de Lacan, comment lire Lacan, de quelle manière au XXIèmesiècle ? Il y a là une interrogation, se laisser surprendre par sa propre lecture, surprise, qui confine peut-être avec une certaine contingence, n’est-elle pas de l’ordre d’un acte [5]?

C’est ce chemin là que je vous propose pour notre Séminaire-atelier 2023-2024.

 À bientôt, de vous y retrouver,

Gérard MALLASSAGNE

 

[1] Miller J-A., « Introduction à la lecture du Séminaire de L’angoisse de Jacques Lacan », « La Cause freudienne », 2004/3, N°58, pages 60 à 100.

[2] Miller J-A., « Une lecture du Séminaire D’un Autre à l’autre », « La Cause freudienne », 2007/2, N° 66, pages 51 à 89.

[3] Miller J-A., « les prophéties de Lacan », « Le Point », Publié le 18/08/2011.

[4] Miller J-A., « les prophéties de Lacan », « Le Point », Publié le 18/08/2011.

[5] Du latin actum (« action, fait, exploit » »), de agere (« agir »). * Le mot latin acta possède deux sens :
-- Ce premier sens latin de acta, pluriel de actum, signifie une action issue du verbe latin agere, qui signifie agir, pousser, faire, consigner par écrit, signé (signum veut dire coupé), un acte officiel.
-- Le second sens du latin acta, est un mot au singulier, décrivant les plaisirs de la plage, et est issu, lui, du mot grec " aktè " (‘ακτη’), un mot également à double sens désignant d'une part le fruit, le blé, ou la nourriture de la Déesse Déméter et d'autre part la côte escarpée, en deçà de laquelle pousse le blé.

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Ce séminaire est ouvert à quiconque désire y participer.

Pour s'inscrire  contacter Gérard Mallassagne – Tél : 04 66 67 59 63

Lieu : Institut de Formation aux Métiers Éducatifs, 2117 Chemin du Bachas, Mas des Abeilles, Nîmes.

Le lundi à 20h15- 22h

Plus d'info sur le  Site du séminaire : http://gerard-mallassagne.monsite-orange.fr

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Jean Claude Affre (à Narbonne )

Les noeuds borroméens et la clinique
 
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Le thème du travail est centré sur la topologie borroméenne et le dernier enseignement de Lacan. Il prend appui cette année sur le séminaire XXIII - Le sinthome.

 

Nous commencerons samedi  matin 7 octobre 2023 à 10h

 

Jean Claude Affre nous propose d'illustrer la clinique borroméenne avec un cas freudien extraordinaire, la femme au tapis. Un article d'Esthela Solano dans la Cause freudienne n°24 viendra étayer nos propos. Ainsi nous pourrons aborder des questions centrales du séminaire XXIII à savoir, le Phallus, l'homme comme ravage, la femme comme symptôme, l'impossible du rapport sexuel, le rapport sinthômatique, et les nouages borroméens.

 

L'adresse est faite à des travailleurs décidés. Les apports théoriques ainsi que la lecture pas à pas des séminaires ont pour objectif de permettre à chacun d’y articuler ses questions cliniques.  

Une intention de présence en continu pour les séances 2023/2024 est l’un des préalables à toute inscription dans ce séminaire.


Les sessions se tiendront une fois par mois, le samedi matin de 10h à 12h au cabinet de Catherine Semoud, 10 Bd du docteur Lacroix à Narbonne.

Inscriptions et renseignements : 

Catherine Semoud - 06.65.24.38.48 

Jean Claude Affre - 06.26.83.13.70

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